Voici la partie que j'ai présenté lors de notre dernier exposé.
Il n'est pas vraiment complet (puisque la prof a abordé pleins de choses en classe dont je n'ai même pas parler...).
Il n'y pas la partie de Maxime et Romain, je suis le seul sur les trois à l'avoir tapé à l'ordi
Les ogres chez Perrault.
Bon déjà, si je sais bien compté, il y a 3 ogres dans les contes de Perrault :
• L’ogre du Petit Poucet (je compte pas ses 7 filles)
• L’ogresse de la Belle au Bois dormant.
• L’ogre du Chat Botté.
Plan.1. Le physique des ogres.
2. Le caractère.
3. Les pouvoirs des ogres.
4. Accessoires.
5. Entourage.
6. Fatum de l’ogre.
7. Le rôle de l’ogre dans l’histoire.
Partie rédigée. ~
1. Le physique des ogres.La 1ère chose qui vient à l’esprit lorsque l’on parle d’ogre c’est (un peu comme dans la description des ogres dans le folklore) : un homme grand, fort, parfois bedonnant, pourvu de puissantes machoires, symbole de son cannibalisme.
Et c’est evidemment ce dernier aspect qui est mis le plus avant dans les contes, la description des petites ogresses du Petit Poucet p.300 en est un parfait exemple.
En revanche, l’idée de gigantisme n’apparaît nulle part, bien qu’illustrer dans les images de Gustave Doré, aucunes descriptions de Charles Perrault ne dit que les ogres possèdent une taille supérieure à celle des humains.
L’idée de gigantisme appartiendrait-elle donc à l’imagination populaire ?
2. Caractère.La caractéristique la plus récurrente est la grande cruauté de l’ogre.
L’ogresse de la Belle au bois dormant est un bon exemple : elle n’hésite pas à vouloir mange ses propres petits enfants pour satisfaire un besoin de chair fraîche.
Il est même précisé (p199) « elle était bien contente de sa cruauté ».
De même, l’ogre dans le Petit Poucet fait preuve d’un sang froid à toute épreuve quand il découvre ses filles mortes, égorgées de ses mains. En effet, il ne semble pas directement souffrir de la mort de ses enfants, mais plutôt être étonné d’avoir fait une telle erreur, et surtout énervé de s’être laissé berner par les petits garçons. Il n’est en aucun cas attristé.
Une autre composante du caractère des ogres est l’animalité.
En effet, le flair est une caractéristique très présente, qui semble être calquée sur le monde animal. C’est le flair de l’ogre du Petit Poucet qui permet à l’ogre de découvrir les enfants qui avaient été préalablement cachés par sa femme.
De plus, le vocabulaire utilisé ne fait que confirmer cette tendance vers l’animalité « je sens la chair fraîche » qui résume à elle toute seule le personnage de l’ogre chez Perrault.
3. Les pouvoirs des ogres.En plus d’une cruauté et d’un sang-froid sans pareil, les ogres possèdent aussi quelques pouvoirs !
La plus connue est la capacité de se métamorphoser en animal. C’est elle qui permet la victoire du Chat Botté sur l’ogre qui habite le château qu’il conquiert pour son maître, le marquis de Carabas.
Mais aussi : d’après la Belle au bois dormant les ogres sont les seuls créatures capables de traverser une impénétrable forêt de ronces.
4. Accessoire(s).A ces pouvoirs vient s’ajouter un accessoire magique, les bottes de sept lieues. Des bottes pouvant s’adapter au pied de quiconque et permettant de traverser 28km en une enjambée ! Rien de plus utile pour rattraper des petits enfants qui prennent la fuite !
Bottes qui permettront au Petit Poucet de faire la fortune de sa famille en devenant le messager du roi.
Toujours dans la partie accessoire (parce que je savais pas trop où le mettre) on notera que l’ogre est presque toujours riche. Une fortune qui, la plupart du temps revient au héros qui le met en échec, et c’est ce qui se passe par exemple, dans le chat botté.
5. Entourage.Même si il est facile d’imaginer l’ogre comme une créature solitaire, il a bien souvent fondé une famille (Belle au Bois Dormant et Petit-Poucet).
En revanche, tous les membres ne sont pas forcément ogres eux-mêmes. Dans le Petit Poucet l’épouse de l’ogre est nommé « femme de l’ogre » et non pas ogresse, de plus elle semble capable de faire preuve d’humanité, et rien dans le texte ne laisse supposer qu’elle soit ogresse aussi. Au contraire, elle se présente même comme adjuvent au héros, en prévenant les victimes potentielles du danger qu’ils encourent à cause de son mari.
Au niveau de la descendance, l’hérédité de l’ogritude (SEGOLENISME !) reste un peu floue.
Alors que les sept filles de l’ogre du Petit Poucet semblent avoir héritées des traits de caractère et de l’attrait de la chair fraîche de leur père, le fils de l’ogresse de la belle au bois dormant est tout ce qu’il y a de plus humain.
6. Fatum de l’ogre.Le personnage de l’ogre est marqué par un destin non. Il semble effectivement exister une très grande tendance à ce que l’ogre subisse ou fasse subir à ses proches le sort qu’il avait réservé à ses victimes.
Ainsi la belle mère de la Belle au bois dormant se suicide dans la marmite qu’elle avait préparée à sa belle famille ; l’ogre du chat botté qui aurait pu faire une bouchée du félin s’est finalement fait lui-même dévoré ; quand à celui du Petit Poucet, il fait subir à ses sept filles le sort qu’il réservait aux garçons qui devaient constituer le repas paternel (miam).
7. Le rôle de l’ogre dans l’histoire.Dans les contes, l’ogre incarne le mal et le rencontrer est en général très mauvais signe puisque normalement synonyme d’une mort affreuse pour le malheureux qui croise son chemin.
Ce caractère négatif est renforcé par ses victimes les plus prisées : les enfants ; car ces derniers possèdent des caractéristiques totalement contraire : ils sont petits, faibles, innocents et bien souvent désemparés face à la situation dans laquelle ils sont plongés (opposition au sang froid de l’ogre). Ils ont donc, théoriquement, aucune chance de survivre à la rencontre d’un ogre.
L’ogre est donc une menace de taille pour les enfants, mais cette menace n’est pas insurmontable car, bien que redoutable, l’ogre n’est pas invincible. Et il n’est d’ailleurs jamais le vainqueur à la fin de l’histoire.
L’ogre semble simplement être présent pour mettre en valeur des qualités qu’il ne possède pas : la ruse et l’intelligence, qui sont les seuls recours pour en venir à bout.
A l’instar du récit biblique de David et Goliath, les récits d’ogres semblent avoir pour but de prouver que la vraie valeur ne réside pas en des apparences trompeuses, mais dans un capital intérieur qu’il faut parvenir à exploiter correctement.